vendredi 1 août 2014

Rassemblement d’Hommage à Jaurès

A l'invitation de la Libre Pensée, plus de 85 citoyennes et citoyens se sont rassemblés, hier, 31 juillet 2014 à Aurillac, dès 18H, devant la statue des Droits de l'Homme, au pied de la fontaine, pour rendre hommage à Jean JAURES, exécuté le 21 juillet 1914.
Laïques et républicains, pacifistes, militants du PCF, du PG, du PS, militants syndicalistes de la CGT, de la Cgt-FO, de l'UNSA, de la FSU, humanistes et pacifistes se côtoyaient pour écouter :
- Nadège Prugnard, artiste intermittente du spectacle, qui ouvrait sous le soleil ce rassemblement par deux belles lectures de Jean Jaurès, avant de rappeler en quelques mots le combat des intermittents.
- Puis prenaient successivement la parole :
- Nicole Fourcade, au nom de la Fédération du Cantal de la Libre Pensée,
- Sébastien Prat pour la Fédération du Cantal du PCF,
-Thierry Bonhoure, au nom des Unions départementale CGT et Cgt-FO du Cantal
- avant que notre camarade Pierre Amiral ne lise l'éditorial du premier numéro de l'Humanité (avril 1904) et un extrait du "Discours à la jeunesse" de Jaurès (Albi, 1903).
19H approchant, il revenait à Philippe Besson de présenter le salut de l'Association Internationale de la Libre Pensée (AILP) qui va tenir à Londres le 11 aout prochain, son IVème Congrès mondial, rendant hommage aux responsables socialistes Karl Liebnecht (Allemagne), James Connolly (Irlande), Eugene V. Debs (Etats-Unis) et Keir Hardie (Grande-Bretagne) qui se dressèrent contre la guerre impérialiste et l'Union Sacrée.



Le discours de la Fédération du Cantal
de la Libre Pensée

Citoyens, amis, compagnons, camarades,


Je vous adresse le salut fraternel de la Fédération du Cantal de la Libre Pensée, initiatrice de ce rassemblement ;

Il y a 100 ans, le 31 juillet 1914, Jean JAURÈS était assassiné.

La Libre Pensée tient à rendre un vibrant hommage au socialiste authentique, au responsable républicain, au laïque, pacifiste et internationaliste qu'il était.

L'assassinat de JAURÈS fut l'aboutissement d'une campagne de haine et de calomnies orchestrée dès l'entrée en politique de ce professeur de philosophie, qui choisit de s'engager auprès des exploités, des ouvriers, côtoyés dans son département du Tarn.

Monarchistes, bonapartistes regroupés dans l'Union conservatrice, soutenue par l'Église catholique vont se liguer contre lui.

En 1893, «Il adhère définitivement au mouvement socialiste et va occuper une des premières places dans le socialisme européen. En même temps, il devient la figure la plus éminente de la vie politique de la France. »
  • Fondateur de la Section Française de l’Internationale Ouvrière, la S.F.I.O., le 23 avril 1905, il réalise l'unité des socialistes jusqu'alors divisés.

  • Un an auparavant, le 18 avril 1904 est paru, le premier numéro du journal « L'HUMANITÉ » qu'il fonde avec des collaborateurs comme Jean LONGUET, RENAUDEL, Anatole FRANCE. Jules RENARD, Tristan BERNARD,

Défenseur des acquis de la Révolution Française, il s'exprime ainsi :
«C'est parce que je suis socialiste que je suis républicain. Sans la République, le socialisme est impuissant, sans le socialisme, la République est vide.»

C'est pourquoi il fut aussi un des artisans, avec Aristide BRIAND, Ferdinand BUISSON et Émile COMBES, de la loi du 9 décembre 1905 dite «Loi de séparation de l'Église et de l'État».

Le cléricalisme étant facteur de division, la laïcité est la condition nécessaire pour vivre en démocratie. Respectueuse de la liberté de conscience, elle doit jouer un rôle émancipateur en permettant à la pensée de rester libre et non assujettie à l'ordre dominant.

Internationaliste, Jean JAURÈS va se montrer un ardent défenseur de la Paix face à la barbarie capitaliste qu'est la guerre. Il est conscient de la montée des périls due à la véritable course aux armements que se livrent les grandes puissances.

Il soutient l'idée de «la réconciliation des peuples par l'universelle justice sociale » et affirme : « alors il y aura une humanité réfléchissant son unité supérieure dans la diversité de nations amies et libres »

Faisant siennes les règles d'action du prolétariat, formulées par l'Internationale, il en appelle à la grève générale : «Si une guerre menace, c'est un devoir de la classe ouvrière dans les pays concernés de faire tous leurs efforts pour empêcher la guerre »

Au début de l'été 1914, se développe et s'intensifie une vague de patriotisme et de chauvinisme orchestrée par les campagnes de presse calomnieuses qui se déchaînent contre JAURÈS et tous ceux, pacifistes internationalistes, qui estiment que «le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage »

J. JAURÈS est dénoncé comme « traître à la Patrie » 
La presse fourmille de propos haineux.
«L'Action française» : «vieille danseuse Jeanne JAURÈS, porte-parole de GUILLAUME II»
Paul DÉROULÈDE : «Je vous tiens, vous Monsieur Jaurès, pour le plus odieux pervertisseur de consciences qui ait jamais fait en France, le jeu de l’étranger».
Léon DAUDET le désigne comme l'homme à abattre écrivant :
«Nous ne voudrions déterminer personne à l'assassinat politique, mais que Jean JAURÈS soit pris de tremblements !»

Charles PÉGUY déclare : «Dès la déclaration de guerre, la première chose que nous ferons, sera de fusiller JAURÈS.»
Urbain GOHIER, qui finira comme publiciste antisémite sous Vichy, écrit
«Herr Jaurès ne vaut pas les douze balles du peloton d’exécution ; une corde à fourrage suffira ».

Le 31 juillet 1914, Raoul VILLAIN exécute la sentence en assassinant JAURÈS.

Raoul Villain n’ira pas faire cette guerre qu’il désirait si ardemment, et ne perdra pas la vie aux côtés des 1 300 000 soldats français morts sur le champ d'horreur.
Raoul VILLAIN est lié au mouvement «LE SILLON», fondé en 1894 par le journaliste démocrate-chrétien Marc SANGNIER. Ce dernier, lors du procès VILLAIN, en 1919, sera témoin de moralité.
Raoul VILLAIN sera acquitté, la veuve de JAURÈS condamnée aux dépens.

L'Union sacrée patriotique s’est donc constituée avec le sang de Jean JAURÈS.
  • JAURÈS fut le premier exécuté pour l'exemple de la guerre de 14-18.
  • JAURÈS éliminé, POINCARÉ appelle à la mobilisation, utilisant pour la 1ère fois le terme d'«Union sacrée» le 4 août 1914 : Radicaux, catholiques et nationalistes… Dirigeants Socialistes et responsables syndicalistes s'y rallient pour «défendre la patrie »

  • JAURÈS éliminé, l'incendie est allumé : durant 4 années, les masses laborieuses, des campagnes et des villes, vont payer un lourd tribut à cette guerre infâme.
Le militarisme tuera des millions d'hommes.
Et, parmi eux, les généraux feront fusiller pour l'exemple 650 soldats français qui tomberont sous les balles françaises.

Comme le formule CONDORCET :
«On ne doit aux morts que ce qui est utile aux vivants :
la vérité et la justice »

Force est de constater que, de nos jours encore, des récupérations fallacieuses, des mensonges concernant la mémoire de JAURÈS sont distillés.

Notre camarade, Jean-Marc SCHIAPPA, lors de l'émission de la Libre Pensée du 13 juillet 2014 sur France culture, a bien mis en lumière les faussaires d'aujourd'hui.

Je le cite : « Aujourd'hui, tout le monde est jaurésien de l'extrême droite à l'extrême gauche en passant par l'extrême centre. »

Ainsi, l’ancien ministre Vincent PEILLON qui affirme que «JAURÈS va faire l'unité … c'est pourtant une de ses actions les plus discutables et les plus contestables.» 
Or, en 1905, comme le rappelle J.M. SCHIAPPA : «Les congressistes qui fondent la S.F.I.O. avec JAURÈS affirment leur commun désir de fonder un parti de lutte de classe...» (article 1er de la déclaration de principe)

Faussaires d'aujourd'hui qui se réfèrent benoîtement au fondateur du Sillon, Marc SANGNIER, démocrate-chrétien, le défenseur de VILLAIN

Dont l’action politique préfigure l’Union Européenne, cette Europe vaticane, dont les directives détruisent, années après années, les services publics, les acquis et les droits conquis par la classe ouvrière.

Qui s’étonnerait alors de la préférence de M. Manuel VALLS, Premier ministre, pour CLEMENCEAU au détriment de JAURÈS ?

Faut-il rappeler que G. CLEMENCEAU, ministre de l'Intérieur de 1906 à 1909, sera le briseur des grèves de 1907 et 1908 ?
CLEMENCEAU qui s'exprimait ainsi : «Vous êtes derrière une barricade, moi je suis devant. Votre moyen d'action c'est le désordre. Mon devoir c'est de faire de l'ordre... »

J. JAURÈS sera une seconde fois exécuté, le 7 novembre 2013, quand les plus hautes autorités de l'État ne citent pas son nom lors du lancement des commémorations du centenaire de la guerre 1914-1918…

Il en est de même pour ce qui est du refus de la réhabilitation collective des 650 fusillés pour l'exemple de 14-18 :

  • C'est un combat pour la justice et la liberté que la Libre Pensée mène depuis 25 ans, avec l'Association Républicaine des Anciens Combattants (A.R.A.C.), l'Union Pacifiste de France (U.P.F.) le Mouvement de la Paix, des sections de la Ligue des Droits de l'Homme, des Unions départementales de la CGT et de la Cgt-FO, dans la continuité de Ferdinand BUISSON qui a impulsé, dès 1915, le combat pour cette réhabilitation collective.

Le 6 novembre 2013, en ce même lieu, la Fédération du Cantal de la Libre Pensée a été à l'initiative d'un rassemblement pour la réhabilitation collective des 650 fusillés pour l'exemple de 14-18.

  • A cette occasion a été lue la déclaration commune des Unions départementales Cgt-FO et CGT du Cantal en faveur de cette réhabilitation.

Force est de constater que François Hollande s'est inscrit dans les pas de son prédécesseur en refusant cette réhabilitation collective.

C'est pourquoi, indigné de l'attitude du Président de la République qui a renié son engagement de Président du Conseil général de la Corrèze, le Congrès national de la Libre Pensée, réuni à NANCY, du 9 au 12 juillet 2014, déclare :
«Au nom d’une certaine conception de la République, la Libre Pensée, avec tous ceux qui le voudront à ses côtés, honorera et réhabilitera symboliquement les 650 Fusillés pour l’exemple dans une action incessante et féconde, pendant tout le centenaire de la Première Guerre mondiale.
Nous mettrons tout en œuvre pour élever, sur la ligne de front, un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple et à toutes les victimes de la guerre morts par la France. La Libre Pensée prendra l’initiative d’une souscription nationale pour l’érection de ce monument, renouant ainsi avec la tradition des monuments pacifistes élevés entre les deux guerres mondiales.

La Libre Pensée entend continuer son combat de justice à l’aide de l’histoire, elle entend informer les citoyens. Elle ne cessera d’agir pour obtenir la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple. Dans ce sens elle appelle ses fédérations départementales à amplifier leur action afin d’obtenir des vœux et motions des Conseils municipaux, Conseils généraux et Conseils régionaux.

A la faveur de la commémoration du centième anniversaire de la Première Guerre mondiale, nous portons et continuerons de porter haut et fort cette exigence de réhabilitation. On ne nous fera pas taire, ni renoncer.»

Nous resterons fidèles à la mémoire du militant socialiste,
Au combat pacifiste internationaliste de Jean JAURÈS

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Conclusions du rassemblement «Hommage à Jaurès»

à Aurillac, le 31 juillet 2014,
par Philippe Besson


Je vous apporte le salut fraternel de l’Association Internationale de la Libre Pensée, l’AILP, fondée à Oslo, le 10 aout 2011, et dont la Fédération nationale de la Libre Pensée est la section française.

Dans quelques jours, le 11 aout 2014, l’AILP tiendra son IVème congrès mondial au Conway Hall de Londres.

.°.

Ce 31 juillet 2014, La Libre Pensée, pacifiste et internationaliste, rend hommage à Jean JAURES, éxécuté le 31 juillet 1914, mais aussi…

  • à Karl Liebknecht, député socialiste au Reichstag, Berlin, le 2 décembre 1914.
« Cette guerre, qu’aucun des peuples intéressés n’a voulue, n’a pas éclaté en vue du bien-être du peuple allemand ou de tout autre peuple. Il s’agit d’une guerre impérialiste, d’une guerre pour la domination capitaliste du marché mondial et pour la domination politique de contrées importantes où pourrait s’installer le capital industriel et bancaire. Au point de vue de la surenchère des armements, c’est une guerre préventive provoquée solidairement par le parti de guerre allemand et autrichien dans l’obscurité du demi-absolutisme et de la diplomatie secrète.

Seule, une paix basée sur la solidarité internationale de la classe ouvrière et sur la liberté de tous les peuples peut être une paix durable. C’est dans ce sens que les prolétariats de tous les pays doivent fournir, même au cours de cette guerre, un effort socialiste pour la paix.
Et c’est pourquoi je repousse les crédits militaires demandés.» Berlin, le 2 décembre 1914.



  • à James Connolly, syndicaliste, Socialiste: "Nous ne servons ni le roi ni le Kaiser, mais l’Irlande".

Fondateur du Parti Socialiste Républicain d’Irlande, en 1896, dès qu’éclate la guerre, James Connolly appartient à la petite minorité qui, dans tous les pays, d’un côté comme de l’autre de la ligne de front, dénoncera cette guerre, refusera d’y voir un «combat pour la civilisation», n’acceptera pas d’y voir entraînés les travailleurs, au nom de «l’Union sacrée».

Dès le 8 août 1914, il exprimait sa position dans l’Irish Worker :
Si les éléments de la classe ouvrière européenne, au lieu de se tuer les uns les autres au bénéfice des rois et des financiers, se mettaient demain à dresser des barricades dans toute l’Europe, à casser les ponts et à détruire les moyens de transport, cette guerre pourrait être abolie ; nous serions heureux d’avoir si glorieusement agi et d’avoir contribué au renversement final de la classe de vautours qui dirige et pille le monde. Mais en attendant que cela se réalise, il est de notre devoir manifeste de faire tout notre possible pour sauver les pauvres des horreurs que cette guerre leur réserve”

Et, sur la façade de Liberty Hall, la Bourse du Travail de Dublin, est placée une banderole qui dit : «We serve neither king nor Kaiser, but Ireland».
("Nous ne servons ni le roi ni le Kaiser, mais l’Irlande").


  • à Eugene V. Debs, candidat socialiste à l’élection présidentielle US : «un crime contre le peuple des Etats-Unis».

Eugene V. Debs, dirigeant syndicaliste, l’un des organisateurs majeurs de la grande grève Pullman en 1894, emprisonné après l’échec de celle-ci.

Au tournant du siècle, il aida à bâtir le Socialist Party of America. Lors des élections de 1912, lorsque Debs présenta sa candidature à la présidence, il obtint près d’un million de voix, le double du score de l’élection de 1908.

L’entrée en guerre des Etats Unis, en avril 1917, fut l‘occasion pour l’Etat de s’engager dans une violente offensive contre le mouvement ouvrier, une guerre civile préventive.
Le lendemain de la déclaration de guerre, le Parti Socialiste réunit à Saint Louis, Missouri, une conférence d’urgence qui qualifia la déclaration de guerre comme «un crime contre le peuple des Etats-Unis».

16 juin 1918 : dans un discours prononcé à Canton, Ohio, où trois militants socialistes étaient incarcérés, Debs condamna la guerre en des termes explicites : «toutes les guerres de l’histoire ont été des guerres de conquête et de pillage».

«A ce stade, je voudrais m’attarder sur le fait – on ne peut y revenir trop souvent – que la classe ouvrière qui est de tous les combats, la classe ouvrière qui a fait tous les sacrifices, la classe ouvrière, elle qui verse son sang et dont les cadavres jonchent les champs de bataille, n’a jamais eu son mot à dire, soit pour déclarer la guerre, soit pour faire la paix. Cela revient invariablement à la classe dirigeante. Ce sont eux qui déclarent la guerre et ce sont eux, et eux seuls, qui font la paix. (…)
Oui mes camarades, mon cœur bat à l’unisson du votre. Oui, nous sommes tous un seul et même grand cœur qui répond au cri de ralliement de la révolution sociale. Ici, dans cette assemblée de gens conscients, nous sommes de tout cœur aux cotés des bolchéviques en Russie. Ces hommes et ces femmes héroïques, ces camarades indomptables qui, par leur incomparable courage et leur sacrifice, ont donné encore plus d’éclat à la renommée du mouvement international. (…)»

.°.

Par une action incessante et féconde,


  • Avec Jean Jaurès, qui congrès du Parti socialiste français, à Paris, 14-16 juillet 1914, avait groupé la majorité des délégués sur cette formule: “Le congrès considère comme particulièrement efficace la grève générale ouvrière, simultanément et internationalement organisée dans les pays intéressés, ainsi que l'agitation et l'action populaires sous les formes les plus actives, entre tous les moyens employés pour prévenir et empêcher la guerre.”
Exécuté il y a un siècle pour permettre la grande boucherie impérialiste,

  • Avec le député travailliste britannique Keir Hardie, pacifiste résolu, qui s'opposa à la Première Guerre mondiale. En 1914, opposé à la majorité du Labour, il tente d'organiser une grève générale contre l'entrée en guerre.


  • Avec les syndicalistes de la vieille CGT et de la Vie Ouvrière, Pierre Monatte et Alfred Rosmer, combattants contre l’Union Sacrée, pour la fraternité ouvrière,


  • Avec Pierre Brizon, député socialiste de l’Allier en 1910, libre-penseur, pacifiste et internationaliste.
En 1914 pourtant, comme l’ensemble des élus de la SFIO, il rejoint l’Union sacrée.

En avril 1916, il participe à la Conférence de Kiental de l’Internationale socialiste.
Le 24 juin 1916, avec les députés socialistes Jean-Pierre Raffin-Dugens (Isère) et Alexandre Blanc, (Vaucluse), présents à Kiental, il refuse pour la première fois en France le vote des crédits de guerre.


  • Avec les 10.300 soldats russes du camp militaire de La Courtine, Creuse, qui se soulevèrent en juin 1917, constituant leur soviet de soldats, refusant de continuer à participer à la boucherie impérialiste :
« Dès notre arrivée en France, on a considéré le soldat russe non comme un homme, mais comme un objet utile (…) Pour éviter cela, il faut s’unifier et catégoriquement refuser d’aller au front. […] Nous exigeons qu’on nous renvoie en Russie, d’où nous avons été chassés par la volonté de Nicolas le sanglant. Là-bas nous serons du côté de la liberté, du côté du peuple laborieux et orphelin ».


  • Avec, à 30 kms de là, l’orphelin de bronze du monument aux morts de Gentioux, dans la Creuse, qui en blouse limousine, le poing levé, se dresse pour que «Maudite soit la guerre !»


Nous sommes aussi la République !
Nous rendrons justice aux victimes de la guerre !
Nous réhabiliterons les Fusillés pour l’exemple !


Aurillac, le 31 juillet 2014

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